L’alimentation joue un rôle crucial sur notre santé : c’est le carburant premier de notre organisme. Pourtant, nombreux sont les messages contradictoires : tantôt c’est la faute aux mauvais sucres, tantôt celle du gras, puis celle des produits laitiers, celle de la viande, du gluten etc… sans compter les effets de modes : des régimes dissociés au régime méditerranéen, en passant par les régimes paléo, très « tendances » en ce moment. Il y a aussi la mode des « super aliments », des « super graines » (chia, chanvre…) et des algues, comme la spiruline. On n’en finit plus de chercher à « isoler » le soi-disant contrevenant et le soi-disant bienfaiteur. Bientôt on blâmera un autre aliment ou groupe de nutriments.
Et si tout simplement, le problème venait de la transformation de nos aliments, de la manière dont ils sont produits par l’industrie agro-alimentaire ? Les populations les plus touchées par les maladies dites occidentales ou «de prospérité » telles que le diabète, l’obésité et les cancers sont aussi les plus gros consommateurs d’aliments ultra transformés. Après avoir pointé du doigt les matières grasses dans les années 80, les industriels les ont remplacés par des sucres. Désormais, on parle d’addiction au sucre ! De même, il est peu probable que les produits laitiers, la viande ou les produits à base de blé soient responsables en tant que tels de nos problèmes digestifs ou de nos soucis de santé. Par contre, l’hypersensibilité au gluten (ou au lactose) pourrait bien trouver son origine dans l’hyper transformation du blé (ou du lait).
Si l’on s’intéresse au diabète en particulier, les populations aborigènes, inuits, nomades, pastorales ont des taux de diabète de type 2*1 qui avoisinent les 0% ! Aux Etats-Unis, les pratiquants adventistes, végétariens pour la grande majorité, et les mormons qui consomment ce qu’ils cultivent, ont des taux de diabète également très faibles. D’autres études*2 montrent que des diabétiques qui reviennent à une alimentation riche en végétaux et en aliments peu transformés voient leur diabète diminuer et peuvent même, pour certains, se passer complètement de médicament. Cela paraît invraisemblable qu’on en parle pas davantage ! Le Professeur Campbell, chercheur américain en nutrition, avance deux hypothèses : celle des intérêts financiers des lobbies américains et celle des efforts que nécessiteraient le fait de modifier en profondeur son alimentation à un certain âge. L’alimentation serait la cause première de nos maladies chroniques, même si d’autres facteurs comme l’augmentation de la sédentarité et le manque d’éducation nutritionnelle dans les cursus scolaires jouent également un rôle important dans l’apparition de ces maladies.
Comme le rappelle le Dr Anthony Fardet, chercheur français en nutrition*3, « manger sainement, c’est manger de la vraie nourriture, des aliments naturels, peu transformés ».
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*1 Le diabète de type 2, appelé aussi diabète non insulino-dépendant (DNID) est une maladie métabolique caractérisée par un excès chronique de sucre dans le sang (hyperglycémie).
*2
– Whole : Rethinking the Science of Nutrition, Campell C.T. & Jacobson, BenBella Books, 2013
– Response of Non-insulin-dependent Diabetic Patients to an intensive Program of Diet and Exercise, Barnard R.J., Lattimore L., Holly R.G., Cherny S. & Pritikin N., Diabetes Care 5, 370-374, 1982
*3 Halte aux aliments ultra transformés ! Mangeons vrai, Fardet A., Thierry Souccar Editions, 2017