Le Dr Anthony Fardet est un chercheur français, docteur ès sciences, en alimentation préventive et holistique qui vient de publier « Halte aux aliments ultra transformés, mangeons vrai » (Ed. Thierry Souccar, mai 2017).
La promesse est la suivante : suivez les conseils de ce livre et vous gagnerez au moins 10 ans d’espérance de vie en bonne santé.
Voici les 3 règles d’or pour suivre ces conseils :
• 85% de produits végétaux minimum // 15% de produits animaux
Selon le Dr Fardet, ne pas dépasser 15% de calories animales permettrait de nourrir les presque dix milliards d’êtres humains prévus en 2050. Chaque jour, les Français consomment environ 25-30% de leurs calories sous la forme de produits animaux. En divisant par deux notre consommation de viande, poisson, œufs, produits laitiers, la part des produits animaux dans notre alimentation avoisinerait les 15%. D’un point de vue santé, les études épidémiologiques à grande échelle (Comme L’enquête Campbell, T. Colin Campbell, Thomas M Campbell, Ariane Editions), montrent que les populations qui adhèrent le plus à des régimes riches en produits végétaux vivent en meilleur santé que celles qui consomment des produits animaux en grande quantité. En d’autres termes, les populations qui ne consomment pas ou peu de viande ont globalement moins de risque d’être atteintes de maladies chroniques.
Consommer moins de viande, c’est aussi réduire son empreinte écologique. L’élevage et ses filières (production de viandes, lait, œufs) contribuent à hauteur de 15% aux émissions de gaz à effet de serre.
• Limiter les produits ultra transformés
Les produits ultra transformés sont arrivés dans nos assiettes dans les années 80. Ils sont conçus dans des laboratoires de recherche et développement dont l’objectif est de fabriquer à bas prix des produits qui ressemblent à des aliments mais qui n’en sont plus. Les procédés de transformation tels que les techniques de raffinage-fractionnement des céréales (transformation du grain de blé en farine blanche, du riz complet en riz blanc…) et les traitements thermiques (stérilisation) influencent la structure physique des aliments : on parle d’effet « matrice ». En fait, la biodiversité des nutriments est amoindrie (d’où l’idée d’ajouter des vitamines de synthèse !) et le sentiment de satiété est altéré : notre corps ne reconnaît tout simplement pas ces produits !
Selon le Dr Fardet, « Si dans l’alimentation, plus d’une calorie sur six proviennent de produits ultra transformés, le risque d’obésité augmente».
Avant d’acheter un produit, regardez la liste des ingrédients contenue dans ce produit. Si la liste excède 5 ingrédients ou additifs, vous avez de fortes chances de vous trouver en présence d’un produit ultra transformé. Evitez ou limitez les produits avec des emballages hyper attractifs, enrichis en vitamines et minéraux. Privilégiez les aliments bruts et cuisinez les vous-même.
• Diversifier son alimentation et manger bio, local, de saison
La variété prime sur la quantité. La biodiversité des produits végétaux permet l’apport d’une large gamme de micronutriments protecteurs, importants pour maintenir un bon état de santé. Ces nutriments protecteurs contenus dans les végétaux agissent en synergie. Plus vous diversifiez les apports, plus grandes sont les chances d’apporter à votre corps un grand nombre de composés bioactifs protecteurs agissant en synergie. Pour faire simple, il s’agit de consommer autant de végétaux différents que possible.
En outre, consommer des végétaux variés, c’est aussi participer à la durabilité de nos systèmes alimentaires. Nous encourageons alors la culture d’un grand nombre de végétaux, permettant ainsi la sauvegarde d’une biodisponibilité essentielle à un équilibre extrêmement complexe impliquant de nombreuses espèces végétales et animales.
En conclusion, il s’agit de :
• favoriser les aliments issus de filières locales, comme les AMAP ;
• consommer des produits de saison afin d’éviter les transports coûteux sur le plan environnemental ;
• et biologiques afin d’éviter l’appauvrissement des sols à coups de pesticides et d’agents de traitement et de préserver la biodiversité naturelle des paysages agricoles.
Ces trois règles d’or pourraient alors se résumer par ces quelques mots : « Mangez de VRAIS aliments, surtout des végétaux, et des végétaux les plus variés possibles ».